Ca pourrait repartir…
Les renseignements généraux (RG) estiment que le climat dans les banlieues reste explosif un an après les émeutes, et que les conditions de la violence urbaine de l'année dernière existent toujours. Ce constat est dressé dans un rapport de 17 pages, intitulé "Etat des lieux dans les quartiers sensibles", détaillé dans Le Figaro.
"La plupart des conditions qui ont amené, il y a un an, un déclenchement de la violence collective sur une grande partie du territoire métropolitain sont toujours réunies".
Ce rapport est évoqué aussi dans Le Monde et d’autres journaux. Signalons en particulier Ouest France qui pose la question à deux sociologues (Mucchielli et Roché) : ”les émeutes de 2005 étaient-elles sociales ?” et 20 minutes qui fait un bilan assez complet à l’aide de spécialistes.
“Mais que veut Gilles de Robien ?”, c’est cette question que pose aujourd’hui dans Libération, Jean-Luc Villeneuve. Le secrétaire general du SGEN-CFDT, comme les représentants des autres syndicats enseignants dénonce l’autoritarisme de G.De Robien et ses interventions qui contribuent à faire douter de l’école publique.
Une tout autre tonalité avec la tribune “Trois réformes importantes pour sauver l’école” dans Le Figaro. Ce texte de Marc Le Bris (Sauver les lettres) et de Laurent Lafforgue (mathématicien démissionné du haut conseil de l’Éducation) se veut, comme son titre l’indique, une sorte de programme. Que proposent ces “rebelles” encensés deux jours plus tôt par le même journal?
Le constat tout d’abord est celui d’une école qui part à la dérive et où “les enfants ne savent plus lire, ni compter”. Les responsables étant, selon ces deux auteurs, la politique inspirée par “quelques ideologues” et suivie par l’éducation nationale et les IUFM.
Ils proposent trios axes : Récrire les programmes et les manuels, récuser la doctrine de “l’élève qui construit lui meme ses savoirs” et rétablir les redoublements à tous les niveaux.
On voit bien ici le procédé habituel des tenants de ce courant réactionnaire. D’abord la recherché d’un bouc émissaire (la pédagogie et “l’enseignement fumeux des sciences de l’éducation”) et puis le retour aux recettes du passé. Sans pour autant questionner ce passé et se poser la question de l’efficacité de ces mesures issues d’un passé mythifié.
On remarquera aussi la construction très efficace de la campagne médiatique et le lien avec les discours du ministre.
Bonne Lecture...
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Libération du 23/10/06
B.A. BA: Robien de plus en plus seul
Dans sa croisade pour le retour du b.a.-ba, le ministre de l'Education, Gilles de Robien, est de plus en plus isolé. Les scientifiques auxquels il se référait pour justifier le retour à la méthode syllabique ont pris leurs distances. Les syndicats sont partis en guerre contre l'autoritarisme du ministre, qui menace de sanction un inspecteur après avoir puni un chercheur, coupables tous deux d'avoir remis en cause la ligne officielle
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Explication de texte entre parents et enseignants
«Le lolo de Lea est chaud : vous trouvez que ça suscite l'envie de lire, chez l'enfant ?» lance l'enseignante, allusion à la pauvreté littéraire des manuels qui utilisent la méthode syllabique.
«Et "Tralala coucou, Gafi c'est moi", vous trouvez peut-être que c'est mieux ?» réplique une mère d'élève, très remontée, citant un extrait du manuel Gafi, qui a opté, lui, pour une méthode mixte.
Le débat a à peine commencé qu'il menace de tourner à l'échange d'invectives. Debout face aux parents, l'enseignante, Christine Passerieux, membre du Groupe français d'éducation nouvelle, tente de démontrer que le B.A.BA, que le ministre Gilles de Robien veut imposer, ne suffit pas pour bien apprendre à lire : «Décoder, c'est bien, mais il faut aussi comprendre.» Face à elle, assises au troisième rang sur des bancs d'écolier, deux mères clament qu'à l'inverse c'est la seule méthode qui vaille. «Il faut partir du plus simple avant d'aller au plus complexe», assène l'une d'elles.[...]
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Mais que veut Gilles de Robien ?
Par Jean-Luc VILLENEUVE, secrétaire général de la fédération SGEN-CFDT.
Depuis quelques années, nous savions que la mise en avant de la mythique école des années 50, cette nostalgie du «bon vieil âge d'or», cachait mal en fait la mise en place d'une politique réactionnaire en matière d'éducation. Pour donner le sentiment que l'on s'efforce de régler des difficultés, il est tellement plus confortable, au plan politique s'entend, de brandir le rétroviseur.
Aujourd'hui, un degré supérieur est atteint. Nous affirmons que le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, contribue à mettre en place un climat délétère, où la mise au pas, la «conformation», deviennent valeurs, vertus.[…]
Pour Gilles de Robien, tous les enseignants doivent marcher du même pas, toute «liberté pédagogique» est à proscrire. Il ignore que, par définition, l'enseignant est amené à adapter sa pédagogie ou sa méthode, si le mot fait peur à certains aux besoins de telle ou telle classe, de tel ou tel élève, le but étant bien d'amener les élèves à la réussite, dans le respect des programmes bien entendu. Est-ce au gouvernement d'expliquer à un garagiste comment changer un démarreur ou à un médecin comment ausculter ? Y a-t-il beaucoup de professions autant «contrôlées» dans leur pratique même que celle de l'enseignement ? […]
Mais, au fait, que recherche le ministre? Veut-il pousser les parents à douter de l'école publique ? Veut-il mettre les enseignants non formatés sous le joug de l'opprobre parental? Veut-il contribuer à l'extension d'«officines cours de rattrapage» en tous genres ? Veut-il masquer d'une manière ou d'une autre la pénurie des moyens dans le cadre du budget 2007 ? Mais que veut-il enfin ?[…]
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Le Figaro du 23/10/06
L'Île-de-France, « la plus grande source d'inquiétude » pour les RG
Dans un rapport confidentiel que « Le Figaro » s'est procuré, les Renseignements généraux affirment que les conditions d'une explosion sont réunies. Et analysent les risques d'embrasement, quartier par quartier.
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Quand les parents adhèrent à la « révolte » de leurs fils
Certains adultes se mettent aussi à critiquer l'action des forces de l'ordre et à justifier les agissements délinquants.
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L'inquiétude des RG, un an après les émeutes
Le ministère de l'Intérieur se prépare à gérer la période délicate du premier anniversaire des événements de l'automne 2005 dans un climat difficile en banlieue. Des consignes détaillées ont été envoyées aux préfets pour prévenir d'éventuels débordements.
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École privée : Ségolène Royal contre le forfait communal
La favorite socialiste propose de supprimer l'article obligeant les maires à payer la scolarisation d'enfants dans le privé hors de la commune.
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Sarkozy prône les études surveillées à l'école
Nicolas Sarkozy a proposé jeudi soir de généraliser les études à l'école. Seul moyen, dit-il, de régler le problème des « orphelins de 16 heures », ces enfants dont les parents travaillent et qui ne peuvent venir les chercher à l'école. Avec des études surveillées, l'ensemble des familles de France pourraient « venir chercher leurs enfants une fois les devoirs faits, à 18 heures », a-t-il déclaré.
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Trois réformes urgentes pour sauver l'école
par Laurent Lafforgue et Marc Le Bris
L 'école de notre pays transmet de moins en moins bien les connaissances. Les personnes les plus diverses dressent ce constat : des militants d'extrême gauche et des conservateurs, des croyants et des libres penseurs, des professeurs et des parents d'élèves, des gens connus et de simples citoyens.
À la fin du CM 2, le quart des élèves ne savent pas lire couramment. La majorité d'entre eux ne maîtrisent pas l'orthographe, la grammaire, les conjugaisons, la rédaction, le calcul, la règle de trois ou les rudiments d'histoire, de géographie et de sciences. On entre au collège sans que ces bases soient acquises. Pour ne donner qu'un exemple, l'évaluation nationale d'entrée en 6e de 2005 a révélé que 60 % des élèves échouent à diviser mentalement 60 par 4.
Passé un certain âge, les lacunes accumulées ne sont plus rattrapables. Des professeurs constatent que les collégiens manquent de mémoire : on ne l'a pas exercée.[…]
outes les disciplines sont touchées, mais le plus grave est la ruine du français. Des professeurs de toutes matières ne peuvent plus enseigner quand leurs élèves - y compris parmi les Français « de souche » et dans les milieux favorisés - ne maîtrisent pas la langue écrite et même orale. La grammaire est le premier apprentissage du raisonnement. Savoir élaborer sa pensée en rédigeant de manière argumentée est indispensable à tout genre d'études et dans bien des métiers.
Aujourd'hui, tous les maillons du système éducatif sont malades. Mais le plus important est l'école primaire.[…]
Notre système éducatif se délite depuis les années 1960, et cela va en s'accélérant. Les dernières générations de maîtres ont subi un enseignement dégradé. On leur impose dans les IUFM une prétendue formation qui n'est pas seulement inutile mais nuisible.[…] Nous préconisons trois axes d'action :
Premièrement, récrire les programmes et les manuels. La plupart de ceux actuellement en vigueur sont désastreux.[…]
Deuxièmement, récuser la doctrine de « l'élève qui construit lui-même ses savoirs » et redonner leur place à des enseignements explicites, structurés et progressifs.[…]
Troisièmement, rétablir partout un bon niveau d'exigence, et donc de travail. Les maîtres doivent pouvoir décider du passage d'un élève dans la classe supérieure en fonction de son intérêt bien compris et sans subir de pression. Un élève ne doit pas passer en CE 1 avant de savoir lire et écrire, car cela s'enseigne seulement en CP. S'il ne sait pas lire, il faut qu'il redouble, sans quoi il n'apprendra jamais.[…]
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L'Humanité du 23/10/06 (un jour de retard)
L’odyssée d’une classe de banlieue au Collège de France
Les élèves de terminale ES du lycée Le Corbusier d’Aubervilliers sont associés à un cycle de conférence sur les classiques de la mémoire humaine proposé par l’institution prestigieuse. Reportage.
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« Le besoin d’un avenir plus digne
Professeur au Collège de France, Carlo Ossola s’est investi dans le projet mené avec la mairie et le lycée Le Corbusier d’Aubervilliers.
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Le Parisien du 23/10/06 ( payant)
On peut guérir la dyslexie
En moyenne , deux élèves par classe sont dyslexiques ! Pour les soigner, un centre unique au monde vient d'ouvrir à Paris. Réunis en un seul lieu, des spécialistes traitent de manière nouvelle ce trouble de l'apprentissage. Avec des résultats.
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C’est quoi la dyslexie ?
C'est quoi ? La dyslexie recouvre l'ensemble des difficultés d'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez des enfants sans déficience intellectuelle. Elle se caractérise par la confusion des lettres (p à la place de b, f/v...) ou des sons, des...
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« Je me sens complètement libéré »
Pour Samuel, 16 ans demain, une nouvelle vie a commencé. Cet adolescent, qui cache ses dents baguées derrière un sourire timide, envisage enfin l'avenir sereinement, après une enfance minée par la dyslexie
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C'est la fin du ramadan
C'EST finalement aujourd'hui que les musulmans de France, comme la plupart de leurs coreligionnaires dans le monde, célébreront l'Aïd-el-Fitr. Cette « fête de la rupture » marque la fin du mois sacré du ramadan, qui s'est achevé officiellement hier à 18...
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La Croix du 23/10/06
Dix initiatives pour pacifier les banlieues
Du 27 octobre au 11 novembre 2005, l’embrasement des banlieues a confirmé que les dispositifs de lutte contre la ségrégation urbaine n’étaient pas suffisants Le gouvernement a réagi par une loi sur l’égalité des chances. De leur côté, des acteurs de terrain ont lancé de nombreuses initiatives
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20 minutes du 23/10/06
Banlieues : l’Etat n’a pas fini de payer la fracture
Il y a un an, des émeutes secouaient les banlieues et toute la société française. Bilan chiffré de ces violences urbaines : 10 300 véhicules brûlés, 200 millions d'euros de dégâts, 3 000 personnes placées en garde à vue. Ces émeutes ont aussi montré le délabrement social, économique et éducatif des quartiers. Depuis un an, les annonces se succèdent. Avec un résultat pour le moment peu visible tant le malaise est profond. « Le gouvernement a tenu tous ses engagements, on est en train de faire bouger les choses », assure Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale. Revue de détail commentée par plusieurs acteurs.
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Le visage des facs de demain
La commission chargée du débat national sur « l'université et l'emploi » remet demain au Premier ministre son rapport, socle de ce que pourraient être les facs de demain.
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Ouest-France du 23/10/06
Les émeutes de 2005 étaient-elles sociales ?
Face-à-face. Un an après, le pays cherche toujours à comprendre la signification de ces émeutes des banlieues. Colère de délinquants ou révolte d'humiliés ? Deux sociologues répondent.
Laurent Mucchielli et Sébastian Roché
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Le Monde daté du 23/10/06
Les renseignements généraux s'inquètent du climat régnant dans les banlieues françaises
Les renseignements généraux (RG) estiment que le climat dans les banlieues reste explosif un an après les émeutes, et que les conditions de la violence urbaine de l'année dernière existent toujours. Ce constat est dressé dans un rapport de 17 pages, intitulé "Etat des lieux dans les quartiers sensibles", détaillé dans Le Figaro du lundi 23 octobre. "La plupart des conditions qui ont amené, il y a un an, un déclenchement de la violence collective sur une grande partie du territoire métropolitain sont toujours réunies", estime le rapport.
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Banlieue, terra incognita
Un an après les émeutes en banlieues, qu'est-ce qui a changé dans la façon dont les médias "couvrent" cette réalité de la société française ? Les 17 et 18 octobre, l'association Les Entretiens de l'info, que préside le sociologue Jean-Marie Charon, organisait une rencontre entre professionnels des médias et acteurs de terrain sur ce sujet. A première vue, le traitement médiatique des récentes agressions de policiers aux Mureaux, aux Tarterêts ou à Epinay - et les interventions policières qui ont suivi -, peut donner l'impression que rien n'a évolué.
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Le Nouvel Obs permanent du 23/10/06
La situation est explosive en banlieue, selon les RG
Les Renseignements généraux estiment que les conditions sont réunies pour une reprise des violences, un an après les émeutes. Un bus incendié à Grigny.
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L’Express Quotidien du 23/10/06
Les RG craignent de nouvelles violences urbaines
Un rapport confidentiel des Renseignements généraux affirme que les conditions pour une nouvelle explosion des banlieues sont toujours réunies, particulièrement en Ile-de-France
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Une sélection dans les dépêches du 23/10/06
Syndicats : le projet de décret sur les décharges horaires de profs est "inacceptable"
Onze syndicats de collèges et lycées ont qualifié vendredi d'"inacceptable" le projet de décret limitant le nombre d'enseignants qui bénéficient de décharges horaires afin d'économiser environ 2.800 équivalents temps plein.
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Dans un collège, des élèves "médiateurs" contre les violences
Il y a un an, Justine, Steline, Gwladys et les autres étaient de "simples" élèves de 4e et 3e du collège Stendhal à Fosses, en banlieue parisienne. Après quelques heures de formation, ils sont devenus des "médiateurs" pacifistes chargés d'enrayer la spirale la violence.
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Des étudiants mis à pied pour des sifflets anti-Sarkozy à l'Assemblée
Des étudiants de Belfort ont été mis à pied vendredi par leur direction pour avoir lancé des sifflets à l'encontre du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy lors d'une visite à l'Assemblée nationale le 17 octobre, rapporte le journal franc-comtois Le Pays.
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Manifestation de soutien à Toulouse aux enfants de familles sans-papiers
Deux cents personnes, selon la police, 500 selon Réseau éducation sans frontières (RESF), ont manifesté samedi à Toulouse pour soutenir les enfants scolarisés en Haute-Garonne dont les parents sont en situation irrégulière, a constaté une journaliste de l'AFP.
Lire la suite de l’article
Lien Université-Emploi: la commission Hetzel fait des propositions
La commission chargée du débat national "Université-Emploi" préconise l'introduction d'une préinscription dès février à l'université et au niveau licence d'un "projet professionnel personnalisé", selon des extraits du rapport qu'elle remettra mardi au Premier ministre publiés par le Journal du Dimanche.
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Banlieues : un cumul de handicaps sociaux
Les quartiers sensibles des centres urbains cumulent de longue date des handicaps économiques et sociaux, soulignent experts et acteurs de terrain même s'ils récusent tout lien simpliste de cause à effet avec l'explosion de l'automne 2005.
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La démocratie a besoin de la presse.
La presse a besoin de lecteurs pour vivre…
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lundi, octobre 23, 2006
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