lundi, novembre 27, 2006

Revue de presse du lundi 27 novembre 2006

«Ohé, ohé, de Robien, un peu moins de cirque et plus de pain !»
«Proviseur, principal, adjoint. Chef d'orchestre : oui ! Homme orchestre, non !»
Voilà quelques un des slogans (rapportés par 20 minutes que l’on pouvait entendre dans la manifestation des chefs d’établissements . C'est un rassemblement relativement inédit puisqu’ils (et elles) n’avaient pas arpenté les rues de Paris depuis plus de dix ans (1994 précisément). La manif’ a rassemblé 3 100 chefs d'établissements selon la police, 5 000 selon les organisateurs à l'appel du syndicat SNPDEN-Unsa. Cela repséenterait près d’un tiers de la profession Ce qu’ils disent est simple : trop de tâches à assumer avec de moins en moins de moyens. Ce que Libération résume joliment avec ce titre “Les proviseurs ont trop de devoirs”. On trouvera des témoignages de leur vécu dans plusieurs journaux : Libération déjà cité , ou bien encore Le Parisien . Tous insistent sur l’accumulation de responsabilités mais aussi sur le temps de travail. Une principale de collège à Dordogne déclare au Parisien qu’elle travaille douze heures par jour avec le sentiment de n’avoir “jamais vraiment commencé sa journée.

Revenons sur l’enseignement de la grammaire.
Le sujet avait déjà été évoqué dans Le Monde, jeudi dernier et on risque d’en reparler encore lors de la publication du rapport (qui a déjà largement “fuité”) mercredi prochain. Cette fois ci, c’est Le Figaro (dans son édition de Samedi) qui titre Les Programmes de grammaire au pilori. Cet article est accompagné d’un dossier où le journal s’en donne à cœur joie pour dénoncer des exercices trop souvent abscons et le jargon pédagogique qualifié de “pédagol. Cette question du “jargon” est souvent utilisée pour disqualifier la pédagogie. Comme si celle ci ne devait-être qu’une question de “bon sens” et qu’on lui déniait le statut de savoir…
Les pédagogues doivent bien sûr se questionner sur cette question du vocabulaire utilisé car elle renvoie aussi à la question du rapport avec les parents et la société en général.
S’il faut se défier du langage volontairement abscons destiné à créer un écran et asseoir du pouvoir, on ne peut refuser dans le même temps le langage technique inhérent à toute profession et qui permet de travailler ensemble et d’avancer dans la réflexion et la pratique. Quand le journaliste du Figaro raille les “compétences” ou la distinction entre évaluation “formative” et “sommative”, il nie le fait que ce sont des termes qui renvoient à des concepts très précis et qui doivent donc être nommés précisément.
On ne reproche pas leur “jargon” ou plutôt leur vocabulaire technique aux médecins ou aux garagistes…


Bonne Lecture...
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Libération du 27/11/06


Les proviseurs ont trop de devoirs (édition de samedi)
Submergés, les chefs d'établissement scolaire défilent ce week-end à Paris.
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Le Figaro du 27/11/06


Les programmes de grammaire au pilori
Le linguiste Alain Bentolila remettra mercredi à Gilles de Robien le rapport que ce dernier lui avait demandé sur la grammaire. Le ministre de l'Éducation souhaiterait supprimer les termes trop jargonnan
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Des exercices trop souvent abscons
Dans son analyse, Alain Bentolila recommande de commencer par apprendre l'analyse grammaticale avant d'analyser la cohérence des textes.
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Petit précis de pédagogie
Les textes de l'Education nationale foisonnent de termes obscurs et abscons. Florilèges.
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Profs-Parents : l'école d'hier et de demain
SONDAGE : 73% des personnes interrogées par l'institut TNS/Sofres pensent que la grammaire est moins bien enseignée qu'avant (document PDF).
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Testez votre niveau de grammaire

QUIZZ : Êtes-vous un cancre ou un crac ? Majuscules, accord, accents ou traits d’union : évaluez vos connaissances grâce au site de la société Reverso...
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Des proviseurs accablés par leur charge de travail
Plusieurs milliers de chefs d'établissement ont manifesté hier à Paris. Une première depuis douze ans.
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Villiers invite les jeunes à ''solder Mai 68''
Le candidat à l'Élysée s'en est pris aux sondeurs qu'il accuse d'être « souvent stipendiés ».
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L'affaire Redeker et la blessure de la liberté, par Alain Finkielkraut
La France était le pays de Voltaire écrasant l'Infâme. Elle n'était heureusement pas que cela, mais elle était cela aussi. Ces dernières semaines, je me suis anxieusement demandé si la France ne devenait pas le pays où l'Infâme pouvait écraser Voltaire, comme si de rien n'était ou, du moins, avec des circonstances très, très atténuantes.[…]
Moins d'un an après l'affaire des caricatures, on n'a rien trouvé de mieux, de tous côtés, que de lui faire grief d'être caricatural. Il est donc temps et plus que temps de libérer le oui à Redeker du mais qui l'entrave, qui l'étouffe et qui finalement le bâillonne. Si nous ne voulons pas laisser s'instaurer dans l'espace public le règne de l'autocensure, notre soutien doit être inconditionnel. Il n'y a pas de mais qui tienne, car ce mais conduirait demain à expurger les librairies et les bibliothèques d'oeuvres aussi islamiquement incorrectes que Jusqu'au bout de la foi de Naipaul ou Tristes Tropiques de Levi-Strauss.
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L'Humanité du 25/11/06 (un jour de retard)



Rien vu...


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Le Parisien du 27/11/06 ( payant)



Les proviseurs se font entendre
PRÈS D'UN TIERS d'une profession dans la rue, qui pourrait en dire autant ? Hier, les chefs d'établissements du second degré étaient plus de 4 000 à défiler dans les rues ensoleillées du Quartier latin pour faire entendre leur ras-le-bol.
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« Il nous faudrait un vrai pôle administratif »
Gérard Stassinet, proviseur du collège-lycée Berlioz à Vincennes (Val-de-Marne) se sent « écrasé par une charge de travail insupportable : jusqu'à 70 heures certaines semaines ». « Il y a seize ans, quand j'ai commencé ce métier, trier le courrier...
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« Je passe mon temps à faire du social et de l'éducatif »
Annie Krempf, principale du collège Montaigne à Perigueux (Dordogne), travaille douze heures par jour. Et pourtant, elle en part tous les soirs avec le sentiment de n'avoir « jamais vraiment commencé » sa journée.
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« Les parents contestent tout »
Geneviève Martin, principale du collège Villeneuve à Fréjus (Var), passe son temps à changer de secrétaires. « En trois ans, j'ai vu passer 22 contractuelles. Une fois formées, elles partent au bout de six mois. »
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La Croix du 27/11/06



Rien vu...


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20 minutes du 27/11/06



La société fait débat dans les lycées
L'Université de tous les savoirs (UTLS) vient de lancer une nouvelle activité en direction des lycées franciliens. Soutenue par le ministère de l'Education, l'UTLS organise pendant l'année, au sein d'une vingtaine d'établissements, une série de conférences-débats animées par des spécialistes reconnus. Elle s'appuie sur un budget de 10 000 e, et espère obtenir une subvention de la région à hauteur de 80 000 e.
Au lycée Hélène-Boucher (20e), la conférence inaugurale a rassemblé cent soixante lycéens vendredi dernier. Dans une salle archicomble, Odon Vallet, docteur ès sciences des religions, a discouru sur le thème des « religions, coexistence pacifique ou affrontement ? », choisi par l'équipe pédagogique après consultation des élèves.
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Les dirlos se plaignent d'en faire trop
«Ohé, ohé, de Robien, un peu moins de cirque et plus de pain !» C'est dans une ambiance festive, rythmée par les mélodies d'une fanfare, que 3 100 chefs d'établissements selon la police, 5 000 selon les organisateurs, ont défilé hier dans les rues de Paris à l'appel du syndicat SNPDEN-Unsa. «Proviseur, principal, adjoint. Chef d'orchestre : oui ! Homme orchestre, non !», pouvait-on lire sur leurs banderoles. En somme, surchargés de travail, ces hommes et femmes se disent incapables de remplir correctement leurs fonctions
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Manifestation des chefs d'établissement, Robien "conscient des difficultés"
Les organisateurs de la manifestation nationale des chefs d'établissement du secondaire, qui ont défilé par milliers dimanche à Paris, ont souligné son "succès", le ministre de l'Education Gilles de Robien se disant "conscient des difficultés" de leur métier.
[…]De son côté, le ministre a rappelé que les chefs d'établissement avaient déjà obtenu quelques avancées: "revalorisation des carrières", "échelons franchis plus rapidement", et "primes en fonction de la taille de l'établissement qu'ils dirigent". Mais "il y a encore des marges de manœuvre", a estimé M. Robien.
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Métro du 13/11/06



Manifestation des chefs d'établissement, Robien "conscient des difficultés"
La manifestation a rassemblé sans incident 5.000 proviseurs de lycées, principaux de collèges et leurs adjoints, selon le syndicat organisateur SNPDEN-Unsa (75% aux élections), et 3.100 personnes selon la préfecture de police de Paris, sur 13.000 chefs d'établissement de l'enseignement secondaire au total en France.
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Ouest-France du 27/11/06



Une « fac » musulmane ouvre à Lille
Les étudiants du premier établissement supérieur musulman de France - et d'Europe - étaient accueillis samedi.
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Le Monde daté du 28/11/06



Les proviseurs demandent "une meilleure reconnaissance"
Plusieurs milliers de proviseurs et de principaux de collège venus de toute la France ont manifesté, dimanche 26 novembre, à Paris pour réclamer une meilleure reconnaissance de leur métier et des moyens supplémentaires pour exercer leur mission dans des conditions normales.
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Rien vu...


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Rien vu...


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Le Nouvel Obs permanent du 27/11/06


Des codes barres pour
lutter contre l'absentéisme
Un lycée de Nîmes a mis en place lundi un système de codes barres attribués à chaque élève.
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L’Express Quotidien du 27/11/06


"Un mari violent n'est jamais un bon père"
Germaine Watine, vice-présidente de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), fait le point sur la lutte contre les violences infligées aux femmes par leur conjoint en France. "Le tabou se lève", mais il reste beaucoup à faire. Elle dénonce notamment l'inaction de la justice, "qui frise parfois la complicité" avec les maris violents, et explique le choix de la FNSF de lancer une campagne choc pour montrer combien les enfants, eux aussi, sont les victimes de la violence conjugale
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Le "9-3" contre le mariage forcé
Forum, spectacles... Le département de la Seine-Saint-Denis, très concerné, se mobilise pour informer et aider les victimes
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Une sélection dans les dépêches du 27/11/06



"Parole", un documentaire sur une école différente depuis trente ans
A contre-courant de la réaction pédagogique prônant le retour des "bonnes vieilles méthodes" à l'école, le passionnant documentaire "Parole, l'héritage Dolto" montre une école différente, la Neuville, vivier des pédagogies les plus innovantes depuis 33 ans.[…] Le documentariste et enseignant de cinéma Vincent Blanchet y a promené sa caméra numérique pendant deux ans, filmant 750 heures de la vie de cette école, dont il nous livre la quintessence dans "Parole, l'héritage Dolto", sorti le 24 novembre en DVD et qui sera projeté dans une salle parisienne à partir de mercredi.
"Parole" (1H37), tout est dit dans le titre. Le réalisateur filme principalement ces moments où, à la Neuville, les enfants prennent la parole, selon des rituels bien codés, pour prendre démocratiquement les décisions regardant la communauté --peut-on accepter tel nouvel arrivant? Tel élève peut-il être promu "ceinture verte"? Faut-il un arbre à Noël?-- et mettre des mots sur les moments conflictuels ou heureux de la semaine.
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Français au programme à l'école primaire à Zurich: Robien "se félicite"
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien "se félicite" dans un communiqué diffusé dimanche "d'apprendre que la langue française reste inscrite au programme de l'école primaire dans le canton de Zurich" (Suisse), où un référendum était organisé sur le sujet dimanche.
Un texte proposant d'enseigner une seule langue étrangère à l'école primaire, soit l'anglais, a été refusé par les Zurichois, selon les résultats de 134 communes sur 171.
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Des salariés plus diplômés, moins payés que leurs aînés et en plein désarroi
Le niveau de qualification à l'entrée sur le marché du travail a considérablement augmenté en France, mais son lien avec l'emploi et le montant du salaire s'est distendu, suscitant le désarroi de nombreux salariés, observent économistes, syndicats et sociologues.
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Lecture: procédure disciplinaire abandonnée contre un inspecteur
Le ministère de l'Education nationale a abandonné la procédure disciplinaire intentée à l'encontre d'un inspecteur qui avait pris position contre le discours du ministre sur l'apprentissage de la lecture, a-t-on appris vendredi de source syndicale.
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Robien reçoit les syndicats mercredi sur les décharges horaires des profs
L'intersyndicale des enseignants du second degré sera reçue mercredi par le ministre de l'Education Gilles de Robien sur un projet de décret qui devrait modifier leurs "obligations de service", un projet "inacceptable" ont rappelé ces syndicats vendredi dans un communiqué.
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