Revue de presse du jeudi 16 novembre 2006

Je suis allé ce jeudi matin au salon de l’éducation. J’ai toujours un sentiment de malaise en me rendant à cette manifestation. Je reconnais que c’est une occasion bien commode de rassembler et faire se rencontrer en un même lieu les différents acteurs de l’éducation et j’en remercie les organisateurs. Je vais de stand en stand et je peux ainsi raviver des contacts toujours intéressants et utiles. Mais dans le même temps, je suis toujours un peu gêné par le côté “foire” de ce salon. On a le sentiment que l’orientation, en particulier, est au cœur de beaucoup d’angoisses et d’enjeux économiques.
Le Figaro parle de la jungle de l’orientation. Le titre du journalLe Monde est lui plus explicite puisqu’il parle d’un “marché de l’orientation . Martine Laronche y décrit des lycéens avides et de conseil et un peu…désorientés…

En tout cas, le salon a au moins pour fonction de mettre l’éducation dans l’actualité. Aujourd’hui, Le Parisien, par exemple consacre sa Une aux “nouveaux profs ” et s’appuie sur une enquête de la MGEN pour les classer en quatre catégories : les désenchantés (3,4%), les découragés (4,7%), les satisfaits (27,7%) et les stressés (46,3%)

Il faut aussi évoquer la tribune de Philippe Meirieu dans Libération “Lettre à un jeune maghrebin” . Pour l’essentiel les idées qu’il y développe sont généreuses et intéressantes. On apprécie lorsque l’auteur écrit “ Vous avez le pouvoir de montrer que vous êtes massivement capables de vous engager durablement dans des initiatives constructives. Vous avez le pouvoir d'arrêter ce mouvement d'ethnicisation des problèmes sociaux qui gangrène dangereusement la République.” Mais le propos n’évite pas, à mon sens, la stigmatisation et la généralisation et cela peut rendre sa lecture ambigüe.
Car même si Ph.Meirieu le dit dans son premier paragraphe, il est bon de rappeler qu’on ne peut généraliser et qu’un grand nombre de jeunes français issus de l’immigration maghrébine ont parfaitement réussi et revendiquent plus le droit à l’indifférence qu’à la différence. Le rappel incessant de leur origine est aussi une forme de discrimination qui masque pour une part des effets des déterminismes sociaux.
Nous nous acheminons vers une analyse à l’américaine où l’origine ethnique est souvent un moyen de masquer la question des classes sociales…

Bonne Lecture...
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Libération du 16/11/06


Lettre à un jeune Maghrébin
Par Philippe MERIEU
Il souffle sur la France un vent mauvais. Assez pour que je tente de vous écrire personnellement, même si je sais que vous ne vous reconnaîtrez pas facilement comme le destinataire de cette missive. J'imagine, d'ailleurs, la tête de mes propres enfants si, alors qu'ils ont grandi dans la région lyonnaise, quelqu'un les désignait sous le vocable de «jeunes Cévenols» ! Mais, même si je m'adressais à vous comme à «un des adolescents et jeunes adultes dont les parents sont originaires des anciens territoires français d'Afrique du Nord», je ne lèverais pas l'ambiguïté. Certains de ceux-là, en effet, sont parfaitement intégrés, alors que d'autres revendiquent leur marginalité et que quelques-uns se considèrent comme des ennemis de l'intérieur. L'opinion publique, elle, ne fait pas de détail et désigne sous l'expression générique de «jeunes Maghrébins» des enfants issus aussi bien du Maghreb que d'Afrique noire, de Turquie ou du Moyen-Orient. Et, dans un amalgame invraisemblable ­ au nom d'une conception bien-pensante de la laïcité et de l'ordre public ­, fait d'eux les boucs émissaires de tous nos maux..[…]
Malgré les ricanements, je crois en effet que vous faites partie des victimes de notre système de développement sélectif. Mais je vous veux, en même temps, responsable. Je suis convaincu qu'il faut lutter d'arrache-pied contre toutes les injustices qui vous poussent parfois dans des comportements de desperados. Mais il faut, en même temps, interpeller vigoureusement votre liberté. Ce qui est, finalement, la seule manière de la faire advenir. Vous avez le pouvoir : exercez-le.
Vous avez le pouvoir, par exemple, de bousculer les archétypes en ne considérant plus les garçons qui travaillent à l'école comme des lopettes. Vous avez le pouvoir de résister au mimétisme des petits caïds qui veulent vous tenir sous leur emprise. Vous avez le pouvoir de montrer que vous êtes massivement capables de vous engager durablement dans des initiatives constructives. Vous avez le pouvoir d'arrêter ce mouvement d'ethnicisation des problèmes sociaux qui gangrène dangereusement la République.[…]
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A Toulouse, meeting de soutien à Redeker, le prof menacé de mort
L'enseignant, qui vit caché depuis sa tribune sur l'islam, était présent.
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Le Figaro du 16/11/06


L'orientation, clé de la réussite étudiante
Le Salon de l'Étudiant ouvre aujourd'hui à Paris, porte de Versailles. Plongée dans la jungle des formations.
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Des filières qui marchent mais qui restent boudées par les étudiants
L'aéronautique et la grande distribution recrutent. Pas uniquement des ouvriers mais de plus en plus de diplômés.
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Clichy- sous-Bois : des lycéens très entourés
Depuis les émeutes de novembre 2005, Sciences Po, l'ENA et l'X proposent un coup de pouce aux élèves méritants.
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L'Humanité du 15/11/06 (un jour de retard)



Rien vu...


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Le Parisien du 16/11/06 ( payant)



Les nouveaux profs
Ils viennent de débuter leur carrière, ils adorent leur métier mais le trouvent souvent dur et stressant. Une enquête inédite, publiée aujourd'hui à l'occasion de l'ouverture du Salon de l'éducation, livre l'état du moral des jeunes enseignants...

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« Je veux tellement bien faire ! »
PAULINE aime bien faire. Cette jeune enseignante de 25 ans n'imagine pas improviser ses cours de latin ou de français devant ses petits collégiens de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) : « Avec ces classes-là - ZEP, REP, ambition réussite, ils ont tous les...
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« J'ai toujours la foi »
CÉCILE JOUVENNE, 26 ans, n'enseigne pas dans le meilleur des mondes. Son collège, à Saint-Denis, se débat dans un quotidien peu souriant, nourri d'agitation, voire de violence, d'absentéisme, et surtout, d'un niveau scolaire très faible... Comme beaucoup...
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Claude a préféré démissionner
«Ne vous laissez pas bouffer, ne lâchez rien, soyez même un tyran en début d'année pour ne pas vous faire déborder ! » Claude, 33 ans, avoue ne pas avoir suivi ce conseil qu'il donnerait aujourd'hui à un jeune prof qui s'apprêterait à affronter sa...
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LES DÉSENCHANTÉS
Ils représentent 3,4 % des interrogés. Ils enseignent principalement en collège, souvent dans des quartiers difficiles. Ils ont déjà connu au moins trois longs arrêts de travail (d'une durée supérieure à quinze jours) et consultent un médecin plus de...
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LES DÉCOURAGÉS
4,7 % font partie de cette catégorie d'après l'enquête. Ils ont en moyenne une ancienneté de trois ou quatre ans. Ils estiment le climat scolaire tendu. Ils rencontrent des difficultés matérielles au sein de leur établissement (problèmes...
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LES SATISFAITS
Un tiers (27,7 %) l'est. Ils apprécient d'avoir choisi ce métier et n'ont pas l'intention de changer de poste. Ils enseignent surtout en lycée (général ou professionnel), souvent des disciplines techniques et scientifiques. En revanche, ils travaillent...
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LES STRESSÉS
Ils sont les plus nombreux à appartenir à cette catégorie selon l'étude de la MGEN : 46,3 %. Ils trouvent leur métier intéressant ou même parfois enthousiasmant, mais s'avouent stressés et fatigués. Ils sont en général âgés de moins de 27 ans, ils...
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SALON DE L'EDUCATION
LE SALON de l'éducation ouvre aujourd'hui pour quatre jours. L'occasion pour les collégiens, les lycéens, les étudiants, leurs parents, les professeurs de se renseigner sur les multiples formations proposés dès 14 ans, les filières après le bac, de se...

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La Croix du 16/11/06



Rien vu...


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20 minutes du 16/11/06



Les lycées ont mis le paquet contre la clope
On respire mieux dans les lycées. Quinze ans après l'entrée en vigueur de la loi Evin, une étude de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies, publiée hier, dévoile une accélération de son application en milieu scolaire. Menée auprès de 235 lycées, l'enquête complète un état des lieux déjà dressé en 2002 sur la question. Bilan : après des années d'immobilisme, proviseurs, membres du personnel et lycéens semblent enfin avoir admis qu'il est permis de fumer uniquement «dans les emplacements réservés aux fumeurs».
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Métro du 13/11/06



En grève contre la chasse aux enfants
Aucun de ses camarades de terminale ES du lycée Maurice-Ravel (XXe) ne s’en serait douté. Mais, le 6 octobre, Cristian, 18 ans, leur délégué de classe, annonçait qu’il pourrait être forcé de retourner en Colombie, son pays natal, accompagné de sa mère et de son frère. Aujourd’hui, le tribunal administratif décidera de leur sort.

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Ouest-France du 16/11/06



Rien vu...


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Le Monde daté du 17/11/06



"C'est une allumette. Un enfant ne doit pas aller en prison"
Elle pourrait n'avoir que 11 ans, mais elle est incarcérée à la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne) depuis le lundi 6 novembre. Lena (son prénom a été modifié) doit comparaître le 23 novembre devant le tribunal pour enfants de Paris pour vol, selon la procédure de jugement à délai rapproché des mineurs.
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L'orientation après le bac devient un marché
Avides de conseils - l'orientation est l'un des points faibles de notre système scolaire -, des milliers de lycéens vont se lancer à la pêche aux informations à l'occasion du Salon de l'éducation organisé par la Ligue de l'enseignement du 16 au 19 novembre porte de Versailles, à Paris.[…] Pour compléter leur information, les lycéens peuvent fréquenter les différents salons. L'Onisep a mis sur pied un Salon de l'orientation dans le cadre du Salon de l'éducation tout comme le groupe L'Etudiant, qui offre toute une série de conférences ciblées comme "Que faire après un bac ES (économique et social), ?" ou encore "Bien définir son projet d'orientation pour réussir ses choix d'études". Studyrama organise de son côté, le 11 mars, le Salon des terminales et bac + 1 à l'Espace Champerret, à Paris. Face à cette avalanche d'informations, les lycéens, et surtout leurs familles, sont demandeurs d'un accompagnement personnalisé. Du coup émerge, ces dernières années, un marché autour du bilan d'orientation. Pas encore très solvable pour l'instant.
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A Tours, le bureau d'aide psychologique est débordé par l'affluence des étudiants en difficulté
Elsa, Antoine, Nathalie : tous ont en commun d'être étudiants et en souffrance. Orientés pour la plupart par les services de la médecine préventive universitaire, ces jeunes (à la demande du médecin, en vertu du secret médical, les prénoms ont été modifiés) sont venus frapper à la porte du bureau d'aide psychologique universitaire (BAPU) de Tours. En France, il en existe seize, sous la tutelle de l'éducation nationale et du ministère de la santé, pour 2,3 millions d'étudiants.
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La recherche délaisse peu à peu l'université,
par Claude Mawas, cancérologue, et ancien directeur de l'Inserm.
es déboires de l'université française ne datent pas d'aujourd'hui. Il existe un talent latin qui consiste à oublier le problème en le circonvenant par la création de structures bis, laissant pourrir ainsi les vrais difficultés de l'université. Si cette technique a été constante depuis l'époque de Napoléon, elle remonte au moins au temps du divorce entre Sorbonne et Collège de France... sous François Ier. Aujourd'hui, le vrai problème est que l'université, en France, n'a plus comme fonction universelle et primordiale l'accroissement des connaissances par la recherche et la transmission des savoirs. D'une certaine façon, ces deux fonctions primordiales sont passées au second plan dans l'esprit d'une majorité de présidents d'université, rarement compétents pour ce type de gouvernance.[…]
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L'UMP dément avoir fait la publicité des vidéos sur Ségolène Royal diffusées par Internet
Sur le moteur de recherche Google, le week-end des 11-12 novembre, toute requête comportant les mots "Ségolène", "Royal" ou "vidéo" renvoyaient à la séquence où l'on voit la candidate à l'investiture socialiste évoquer les 35 heures pour les enseignants au collège. Dans la liste des sites proposés par Google, ceux placés en tête étaient des liens sponsorisés. Ainsi pouvait-on lire : "Ségolène : la vidéo choc. Ségo n'aime pas les profs aux 17 h. Mais quand est-elle sincère ? Dailymotion. com"
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Les tentatives manquées de réformer le temps de service des professeurs
“Il ne faut avoir de projet caché", a déclaré Laurent Fabius, dimanche 12 novembre, lors d'une réunion dans le 20e arrondissement de Paris, commentant la vidéo dans laquelle Ségolène Royal évoque les 35 heures pour les enseignants de collège. L'idée d'accroître le temps de présence dans leur établissement des professeurs du secondaire est pourtant un projet caressé par tous les responsables de l'éducation, syndicalistes exceptés.
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Le Nouvel Obs permanent du 16/11/06


Une soirée de mobilisation pour Robert Redeker
Dominique Sopo, Philippe Val, Bernard-Henri Levy, Pascal Bruckner ou Alain Finkielkraut ont participé hier à une soirée de soutien à ce professeur menacé de mort après la publication d'une tribune critique envers l'Islam.
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L’Express Quotidien du 16/11/06


Redeker se montre à ses soutiens
Robert Redeker est apparu mercredi soir à Toulouse au meeting de soutien en sa faveur, auquel participaient Bernard-Henry Lévy, Claude Lanzmann ou encore le maire UMP de Toulouse, Jean-Luc Moudenc
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Une sélection dans les dépêches du 16/11/06



Orientation des jeunes: les chambres de commerces pour "une révolution"
L'Assemblée des Chambres françaises de commerce et d'industrie (ACFCI) a proposé jeudi une "révolution" du système d'orientation des jeunes, et plaidé pour une plus grande sélection à l'entrée à l'université et des droits d'entrée plus élevés.
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Un lycéen victime de deux coups de couteau devant son lycée à Frontignan
Un lycéen de 18 ans qui s'était interposé lors d'une querelle, a reçu deux coups de couteau dans le dos alors qu'il se trouvait devant son établissement, un lycée professionnel agricole à Frontignan (Hérault), a-t-on appris jeudi de source policière.
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Directeurs d'école : trois syndicats quittent une réunion au ministère
Trois syndicats du primaire ont quitté jeudi une réunion sur les directeurs d'école organisée au ministère de l'Education nationale, notamment pour protester contre les menaces de sanction pesant sur les directeurs grévistes, ont-ils annoncé dans des communiqués séparés.
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Mobilisation d'un lycée parisien contre l'expulsion d'un élève et sa famille
Les élèves du lycée Maurice Ravel à Paris se sont mobilisés mercredi et devaient à nouveau faire grève jeudi pour obtenir l'annulation de l'expulsion de Cristian, lycéen colombien de terminale en situation irrégulière, et de sa famille, a-t-on appris auprès de RESF.
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